Les riverains opposés au projet d'éco-quartier à Anglet

Publié le par bien-vivre-autour-du-maharin

5 décembre 2010 15h13 | Par PHILIPPE HEMMERT

 

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Les riverains opposés au projet d'éco-quartier à Anglet

Lors d'une réunion aux Cigales, les riverains du site du Maharin ont rappelé leur opposition au projet actuel d'éco-quartier. Ils veulent qu'il soit réduit de moitié

 Le président Gilbert Tisset a insisté sur la neutralité politique de son association. PHOTO J.-D. CHOPIN
Le président Gilbert Tisset a insisté sur la neutralité politique de son association. PHOTO J.-D. CHOPIN

Malgré une météo qui n'incitait guère aux sorties nocturnes, une centaine de personnes s'étaient déplacées vendredi soir au trinquet des Cigales, à Montbrun, pour participer à la réunion organisée par l'association Bien vivre autour du Maharin. L'occasion pour le président Gilbert Tisset et son bureau de réaffirmer l'opposition des riverains au projet actuel d'éco-quartier voulu par la municipalité.

« Ce projet est à revoir, car il est disproportionné par rapport à ce site enclavé », a souligné Gilbert Tisset. « Nous proposons, afin de réduire les risques et les nuisances de tous ordres, la réalisation d'un ensemble de 150 logements maximum, composé de logements sociaux et d'accession à la propriété. »

Rappelons que la Ville envisage l'implantation d'environ 300 logements ouverts à la mixité sociale. Lors du dernier conseil municipal elle a du reste retenu le cabinet parisien Babled-Nouvet-Reynaud pour mener à bien cette opération (« Sud Ouest » du 20 novembre).

Dans la salle, les participants ont fait état des différents sujets de préoccupation qu'a fait naître ce projet. Le risque d'inondation a été évoqué. À cet égard, les riverains estiment que les bassins de rétention prévus en amont seront insuffisants en cas d'urbanisation du site, notamment lors des pluies durables d'automne.

L'inflation de voitures dans le quartier les inquiète également. Beaucoup estiment que la prévision officielle de 450 voitures supplémentaires est sous-évaluée et qu'avec 300 logements, on verra affluer au moins 600 véhicules de plus dans le secteur.

« Quoi qu'il en soit, on va vers des encombrements dans le quartier, car les rues avoisinantes n'ont pas le potentiel pour absorber un tel flux », s'accordent à dire les habitants. Des difficultés de circulation d'autant plus prévisibles, pensent-ils, qu'à l'heure actuelle les transports en commun desservent très mal le secteur.

La concentration de logements sur les quatre hectares retenus -soit à peu près la moitié de l'espace disponible- va aller, pour certains, à l'encontre de la qualité paysagère de l'endroit. Ils craignent la disparition de la faune et de la flore qui, à leurs yeux, participent au cadre de vie actuel du quartier.

Adapté au paysage

Plus subtil, un participant a aussi fait valoir que la majorité municipale, du temps où elle était dans l'opposition, défendait le principe du maintien du Maharin en espace vert. « Nous nous défendons de faire de la politique », a déclaré de son côté le président Gilbert Tisset, insistant longuement sur le souci de neutralité de son association.

Colette Schnurrenberger, la présidente de l'association locale pour le développement du logement social, a pour sa part pris la parole pour souligner l'importance de ce projet dans le cadre des besoins considérables à satisfaire dans ce domaine. Un point qui n'a pas soulevé d'objection, dans la mesure où l'association Bien vivre autour duMaharin dit partager cette nécessité.

« Ce que nous souhaitons en revanche, c'est de voir ce projet ramené à de plus justes proportions, afin qu'il reste adapté au paysage et au bien-être actuels », a conclu M. Tisset, en invitant l'assemblée à se mobiliser lors des prochaines réunions de concertation organisées par la mairie. « Afin, dit-il, que la voix des Angloys soit enfin prise en compte. »

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